Un parc trampoline ouvre ses filets à Mios : entre ciel, mer et forêt.

29 mai 2025 | Salles | Par Lolie Gonzalez

S’inspirer de la mer pour investir la forêt : c’est le pari audacieux que relève Chien Noir, une entreprise bretonne spécialisée dans les « parcs en filets suspendus ». En 2025, elle ouvre, sur la base de loisirs Lakecity, située à Mios, une nouvelle structure immersive au cœur de la nature, entre trampolines aériens et cordages marins.
Rencontre avec Josquin Rolland, chef de projet passionné, bras droit de cet atelier pas comme les autres.

Un concept breton devenu international

Depuis une quinzaine d’années, Chien Noir installe ses créations aux quatre coins du monde : Corée du Sud, Canada, Pays de Galles, et même dans l’aéroport de Singapour.
L’entreprise Chien Noir est née sur l’île de Groix, dans le Morbihan. Au départ, rien ne destinait l’équipe à se lancer dans le divertissement aérien. « À l’origine, Cédric Chauvaud, créateur du concept et mateloteur-gréeur de renommée mondiale, décide de dériver son savoir-faire vers des parcs en trampoline », explique Josquin. C’est ainsi qu’est né le Parcabout.

« Le "bout", c’est le mot breton pour désigner un cordage, dans le jargon marin. Notre parc, c’est un parc en cordes, mais inspiré à 100 % du monde maritime », précise-t-il. Chaque filet est conçu à la main, selon la méthode traditionnelle du ramandage, « cousu à l’aiguille comme sur les bateaux », dit Josquin. « Tout ce qu’on utilise ici, on l’a testé sur l’eau. »

Un savoir-faire marin dans les arbres

Et aujourd’hui, l’équipe décide de s’implanter à Mios : elle exploite elle-même le site.
« On tient à garder le contrôle de A à Z : modélisation de la forêt, assemblage des filets à la main, assemblage aérien. On livre une structure clé en main, artisanale et sur mesure », souligne Josquin.

C’est une structure libre, sécurisée et accessible à tous. Le parc est ouvert depuis deux semaines au moment de notre rencontre. Ce parc repose sur trois principes fondamentaux : sécurité, liberté, fun. « Ce parc est accessible à tous, dès trois ans, et sans limite d’âge. Même les personnes en situation de handicap peuvent en profiter.» L’absence de harnais offre une liberté de mouvement totale. « Contrairement à l’accrobranche, ici, il n’y a pas de parcours imposé. Chacun explore à son rythme, que ce soit pour rebondir, se balancer ou juste s’allonger dans un hamac. »

L’espace est pensé pour que chacun s’y sente bien. « Il y a des gens qui viennent juste chiller, d’autres qui font 13 backflips, et c’est exactement ce qu’on veut : un lieu où chacun s’approprie les filets à sa manière. »

Une installation évolutive et profondément ancrée dans le vivant

Depuis son ouverture, le site évolue sans cesse, comme un organisme vivant au rythme des saisons et des envies. Des modules ont déjà vu le jour : terrain de foot, toits en filets… Et ce n’est qu’un début.

Josquin imagine la suite : « On a déjà une deuxième partie du terrain disponible, où l’on pourrait imaginer une extension avec un terrain de sport géant, qui mélangerait plusieurs disciplines. Ou encore un bateau pirate suspendu, avec tyroliennes, pour rester dans l’univers maritime. Peut-être même un cinéma dans les arbres. L’idée, c’est que le lieu continue à se transformer, en fonction des envies des gens. »

Au-delà du ludique, l’ancrage écologique est au cœur de la démarche. Josquin insiste : « Nos pare-battages deviennent des balançoires. On récupère un maximum de choses pour leur donner une seconde vie. »

Chaque parc est unique et s’adapte à son environnement. « Au Japon, les structures sont beaucoup plus zen ; au Canada ou au Pays de Galles, elles sont plus sportives. On adapte chaque projet à la culture locale. » Et toujours dans le respect de la nature : « Parfois, on doit construire dans un espace très restreint, ou au-dessus de l’eau. On a un système qui protège les arbres, pour éviter de bloquer la montée de sève. Le but, c’est que tout soit réversible, avec un impact minimal, que ce soit dans la construction ou dans l’exploitation. »

Josquin conclut : « Quand on part, on enlève les poteaux, on retire les ancres. C’est comme si on n’était jamais passés. L’idée, c’est que la forêt continue d’exister après notre passage. »

Un tarif pensé pour la détente

Côté prix, l’équipe a voulu proposer une offre abordable et flexible : 12 € l’heure, ou 16 € pour profiter du parc toute la journée. « C’est une activité physique, mais on ne veut pas que les gens se sentent pressés. L’idée, c’est de venir, de jouer un moment, puis de redescendre, boire un coup, repartir dans les filets, et recommencer. »

“Sécurité, liberté, fun” c’est ce qu’il faut retenir de ce parc. Un terrain de jeu suspendu entre ciel et terre, entre tradition bretonne et innovation mondiale. Une expérience aussi aérienne que sensorielle, à vivre en famille ou entre amis.

Parcabout 33 - Adresse : 108 Rte du Barp, 33380 Mios (Base de loisirs Lakecity)

Infos et contact : https://www.parcabout33.fr/

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