Droit de réponse de M. Cédric Pain, Maire de Mios – en réaction à l’article du 7 mai 2025
Début mai, nous avons interviewé l’ancienne Directrice Générale des Services (DGS) de la mairie de Mios.
Malgré plusieurs tentatives par téléphone, nous n’avons pas réussi à entrer en contact avec Monsieur le Maire.Pour rappel, l’article intitulé “Claire P. brise le silence : licenciement abusif à Mios, la justice donne raison à l’ex-DGS” est basé sur le témoignage de Claire P., que nous avons retranscrit de la manière la plus fidèle possible, sans parti pris. (Nous suivons ce dossier depuis un an, mais avons attendu la tenue du procès pour en parler, afin de ne pas interférer dans la procédure judiciaire).
Le jour de sa publication, nous avons proposé à la mairie, par mail, un droit de réponse dans les mêmes conditions : une interview téléphonique. Cette proposition a été déclinée. La mairie a toutefois souhaité faire valoir son droit de réponse par écrit, que nous publierons bien entendu dans son intégralité.
“En décembre 2021, la mairie de Mios recrute Claire P. (Claire P. est un nom d’emprunt utilisé afin de protéger l’identité réelle de la personne concernée.) comme Directrice générale des services (DGS) pour piloter l’administration aux côtés du maire Cédric Pain. Dès février 2022, elle est mise en avant lors de la présentation du plan d’égalité femmes-hommes. Mais la collaboration se détériore rapidement : en mai 2023, la mairie supprime son poste pour raisons budgétaires, invoquant un contexte financier tendu après la crise sanitaire. Revenons sur les réelles raisons de ce licenciement grâce au verdict de la justice bordelaise et le témoignage poignant de Claire P. “ Voir l’article”
Cédric Pain, maire de Mios, répond
« Le 7 mai dernier, vous avez publié un article impliquant la commune de Mios intitulé : « Claire P. brise le silence : licenciement abusif à Mios, la justice donne raison à l’ex-DGS ».
Par manque évident d’investigations, vous relatez uniquement, dans cet écrit, les propos de l’agent concerné sans pour autant avoir pris contact avec moi ou le service « Communication » de la Mairie, contrairement à ce que vous avancez. C’est pourquoi, au titre du droit de réponse prévu par la loi, je souhaite préciser certains éléments et apporter des informations complémentaires. Ceci permettra à vos lecteurs et à vous-même d’avoir une vision plus réelle de ce qui a conduit à cette situation d’une part et de rectifier vos allégations sur le « régime de terreur » qui règnerait au sein de la collectivité miossaise.
En sa qualité de DGS, la mission de Mme P. était de coordonner l’action des services et d’assister le Maire et les Elus dans la conduite des affaires complexes de la commune. Malheureusement, cet accompagnement, sans réelle plus-value, n’a pas été à la mesure de ce que l’on peut attendre d’un Cadre de haut niveau. Face à cette carence, nos relations professionnelles se sont délitées au fil des semaines.
Concomitamment, la municipalité a dû faire face à d’importantes dépenses, eu égard au contexte inflationniste de 2022-2023. Comme la presse locale s’en est fait l’écho à l’époque, ces « surcoûts » ont nécessité un apport de 300 000 € pour équilibrer le budget de fonctionnement. Pour rationaliser nos dépenses, nous avons dû faire des choix sur toutes les lignes budgétaires. Ainsi, afin de contenir la masse salariale, nous avons pris la décision de ne pas renouveler certains contrats et/ou de mettre un terme à certains contrats non-efficients et onéreux. Ces efforts ont permis l’économie, pour ce contrat, de 100 000€ à la municipalité et, par voie de conséquence, aux Miossais.
Par ailleurs, j’ajoute que cette décision a été validée collégialement par tous les adjoints, unanimement par les représentants du personnel et adoptée par le Conseil municipal, seule instance compétente pour supprimer des postes.
Pour ce qui est de la décision du Tribunal, je précise que le Juge a demandé la réintégration juridique de l’ex-DGS jusqu’au 30 novembre 2024, sans aucune somme à verser hormis 1 500 € pour frais d’avocat, contrairement à ce que vous avancez. Toutefois, nous nous réservons le droit de faire appel de ce jugement qui, à notre avis, n’a pas pris en compte, à sa juste valeur, l’argument avéré de difficultés économiques avancé par la municipalité.
Quant aux assertions de harcèlement moral, de « régime de terreur » et de dysfonctionnement des services de la mairie que vous mentionnez, elles sont totalement infondées et mensongères et n’ont d’ailleurs pas été retenues par le Tribunal. Nombre d’agents et d’élus miossais ont été heurtés par les propos tenus par l’ex-DGS et relayés par vous-même.
Enfin, je tiens à préciser que les deux anciens élus que vous évoquez n’ont pas été licenciés car il n’existe aucun contrat de travail entre Elus et municipalité. Ils ont démissionné comme cela arrive dans la vie de toutes les communes.
En résumé, tout comme les « courriers soi-disant incendiaires adressés à un enseignant », toutes ces « révélations » (largement relayées sur les réseaux sociaux, via le site « Mios ma Ville ») sont totalement fallacieuses et nauséabondes et n’ont qu’un seul but, nuire aux Elus miossais et à moi-même par la désinformation de vos lecteurs. Je regrette sincèrement que vous n’ayez pas mis en pratique deux points essentiels du journalisme : vérifier la véracité des faits et des propos d’une part, donner un droit de réponse à la personne ou à l’instance mise en cause d’autre part. Cet « oubli » dessert les Agents et Elus miossais, autant qu’il vous dessert. »
Cédric PAIN
Ville de Mios